Corse, polyphonies et chants (F Tenaille)


polyphonies et chant large

On a pu craindre, à partir des années 50, que la disparition de la société agro-pastorale ne soit fatale à ce que la Corse, véritable conservatoire de formes musicales disparue ailleurs, offrait alors comme chants et polyphonies.

Cependant les dernières décennies les ont vu renaître, portées par des groupes et interprètes dont certains sont aujourd’hui sur le devant de la scène musicale, à l’instar des A Filetta, I Muvrini, Soledonna, Jean-Paul Poletti, Tavagna, Petru Guelfucci etc…

Polyphonie, monodie, chant sacré ou profane, aucun style musical ne fut oublié par ce renouveau qui sous le nom de Riacquistu s’attacha à redécouvrir le répertoire traditionnel avant de poursuivre vers la création et prouver que l’universel était bien du local moins les murs.

Ainsi, paghjella, chiam`é rispondi, sirinatu, lamentu, voceru, cantu chesali… ces expressions traditionnelles du chant corse, peu familières aux oreilles de publics non-insulaires, ont-elles pu se faire une place dans le concert mondial. Car, malgré la barrière de la langue, chacun y a reconnu une voix représentative de l’identité d’un pays, de son histoire, de sa géographie, de ses hommes, de ses rites et de ses mythes.

 

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